Radio
Je passe la nuit à lire des poèmes choisis par le Hasard.
J'écoute ta musique, pour une fois.
Je chante The Very Thought Of You de Nat King Cole.
Au loin, résonne le chant d'une basse.
Malgré la chaleur de l'été, j'ai froid.
"Un coeur qu'un poids sublime oppressé", celui de la Douleur, qui m'est offerte par Toi.
Je chéris chacun des tes gestes, même ceux qui me blessent.
Si tu me le demandais, je passerai la nuit à éponger ton front, à écouter tes craintes, et je me tairais.
Je me noierai dans ce silence que j'aime tant, je l'aimerai encore plus si tu me l'imposais.
Celle dont tu as voulu et qui t'as captivé, j'ai cessé de l'être au moment ou tes lèvres ont capturé les miennes.
Je ne veux pas te perdre parce que j'ai disparu, je ne veux pas que tu me laisses pour me retrouver.
Je hais les instants où les questions t'assaillent. Si je pouvais, je les tuerai de mes mains.
Mais, pourquoi, mais en fait tes tourmentes rejoignent les miennes.