Mais je ne sais pas

When the silence beckons,
And the day draws to a close,
When the light of your life sighs,
And love dies in your eyes,
Only then will I realise,
What you mean to me.

Anathema

Quelqu'un a quitté ma vie. Pour un moment.
Lorsque l'on veut dissimuler ses émotions, on cherche à les étouffer. Seulement parfois, c'est nous même que l'on étouffe. Mes émotions. Je les trahis. Parfois ce sont elles; elles se vengent. Mais elles sont devenues si faibles... Je suis passée maître dans cet art qu'est la comédie. Elles sont faibles, et moi aussi. Je n'entends plus qu'un vague murmure. Un frémissement. Le spectre de ce que j'ai été. Autrefois.
De temps à autre, en un cycle, elles reviennent. Alors je ne suis qu'un débri qui s'étouffe dans ses pleurs. Et je pleure. Mais je ne pleure que très rarement.
Quand elles sont emprisonnées, il arrive parfois qu'une faille laisse s'échapper un soupçon de leur cage. Un soupçon de ces émotions. Mes émotions, ces sentiments.
Alors, les sanglots m'étreignent et m'étranglent. Juste une seconde. Une infime portion du temps.
A genoux sur le plancher. Puis debout, tout sourire, comme si rien n'était.
Quelqu'un a quitté ma vie pour un moment,
et rien n'a changé. Elles n'ont rien dit.
Ou peut-être : "Rien.", ont-elles dit.      Mais je ne sais pas.